Webinaire en directe le 23 février et 1er mars – Détransition : accompagner l’incertitude, l’interruption et les regrets tout au long du parcours d’affirmation de genre

Voir toustes
Lysistrata Barbière

Lysistrata MP Barbiere, M.A.

Psychanalyste

Lysistrata (ou Lysie, elle, accords féminins) est une psychanalyste, sexothérapeute et art-thérapeute installée en cabinet libéral à Toulouse (France). À l’origine, licenciée en Lettres modernes, son parcours l’amena à croiser les études de genre dès ses premières années universitaires. Elle poursuivit cette voie et est désormais détentrice du Master Genre(s), pensées des différences et rapports de sexe de l’Université Paris 8. Elle réalisa son mémoire de recherche sous la direction d’Anne-Emmanuelle Berger (à l’époque, Professeure des Université, aujourd’hui, Professeure Émérite en études de genre et Littérature). Elle est actuellement doctorante en Études de genre au Laboratoire d’Études de Genre et de Sexualité, LEGS, UMR 8238 (CNRS, Université Paris 8, Université Paris 10). Elle prépare sa thèse sous la direction de Marta Segarra (Directrice de recherche en Études de genre au CNRS). Ses recherches portent sur les imaginaires des « minorités sexuelles et de genre ». Elle a complété sa formation en santé trans auprès de l’Institut pour la Santé Trans. Elle est également membre du Réseau Santé Trans en France et membre étudiante de la WPATH.

Avant d’être psychanalyste, elle est une femme trans. Elle le dit non pour le simple plaisir de la revendication mais parce que son parcours d’affirmation de genre lui a permis de voir que l’on doit considérer, en tant que professionnel.le.s en santé mentale, tous les aspects de la personne, la voir dans son intégralité, lui offrir un accueil bienveillant, non intrusif et safe, et surtout, le cas échéant, considérer l’analyse intersectionnelle, c’est-à-dire prendre aussi en compte toutes les discriminations que lea patient.e peut ou a subies, même au-delà de son affirmation de genre.

Par choix, elle n’appartient à aucune école de psychanalyse traditionnelle (freudienne, lacanienne et jungienne) mais se revendique de la psychanalyse queer née du mouvement de la déconstruction de Jacques Derrida, des réflexions que ce dernier avaient avec Hélène Cixous, des critiques de Judith Butler et de leurs héritier.e.s dans le domaine de la psychanalyse : Léo Bersani, Fabrice Bourlez et Laurie Laufer. Elle s’est spécialisée dans la santé mentale des personnes transgenres et non binaires ou en réflexion de genre. Elle propose ses services d’évaluation et/ou accompagnement psychanalytique aux personnes TNb dépendant.e.s du régime de la sécurité sociale française résident.e.s en France ou à l’étranger (télé-consultations possibles pour toutes les personnes n’habitant pas à Toulouse). Son approche des personnes TNb est basée sur l’autodétermination et le consentement éclairée. Plus que de proposer une « évaluation » à ses patient.e.s, elle trouve nécessaire en tant que praticienne en santé mentale d’être « une bibliothèque » pour eux/elles/eulles. En effet, elle met un point d’honneur à mettre à disposition des personnes transgenres et non binaires des représentations sociales positives de TNb pour contrer les clichés mainstream que diffusent les médias sur eux/elles/eulleux et leur permettre une réappropriation totale de leur image et de leurs représentations sociales. De plus, elle prend en compte la personne dans son intégralité, elle veille donc à ne pas proposer uniquement que des références occidentales mais les adapte au vécu des êtres humains qu’elle a en face d’elle. Elle propose aussi l’accompagnement de l’entourage de la personne (les familles, les conjoint.e.s, les employeur.euse.s et les établissements scolaires) pour les informer sur l’aide qu’ils/elles/iels peuvent apporter à leur proche en processus d’affirmation de genre.